POLEMIQUES 2

Publié le par Christian Bauer

CONTRADICTIONS

 Il est fort probable que suite à ces quelques lignes, certains me diront : « d’accord pour tes grandioses idées philosophiques, mais, en attendant : comment faisons-nous ? ».Alain Scohy m’a répliqué cela un jour où je lui envoyais une pétition contre le nucléaire. Quelque chose comme : « si tu ne veux plus du nucléaire, tu n’as qu’à t’éclairer à la bougie ». Et moi de « contre-attaquer » en disant que je n’avais pas le choix et que j’étais quand même bien content d’avoir mon ordinateur nucléaire pour continuer à diffuser les pétitions sur ce sujet. Mais, jusqu’où pouvons-nous aller dans la contradiction ?  Quel que soit le domaine que nous abordons, nous nous rendrons compte que nos contradictions nous ramènent toujours à des considérations ontologiques. En effet, respecter un « être », quel qu’il soit (minéral, animal, végétal), est un minimum pour que nous puissions nous respecter nous-mêmes.Si cette philosophie s’efface (l’existence d’un respect de l’être), et que l’exploitation d’un autre être pour son propre « profit » prend le dessus, eh bien, nous scions tout simplement la branche sur laquelle nous sommes assis… Comme par exemple :

-         pêcher des poissons à outrance sans autre considération que nos estomacs et surtout le profit appauvrit grandement l’océan et ses écosystèmes, donc, au final, la santé de l’humain, -         ou encore : est-il vraiment sensé de transformer « l’être » planète en gruyère sous prétexte d’extraire des matériaux précieux finissant en pendentif sur nos corps et qui n’ont en fait qu’une valeur subjective ?

Des petits pas en avant se font, très lentement :

 

 

-         en 1992, les suisses ont adopté par référendum un 24ème article de leur constitution consacrant la validité juridique de la notion de « dignité de créature » qui compléte celle de « dignité humaine »,

-         de très nombreux groupes musicaux crient - depuis la fin des années 60 - le danger de l’égoïsme humain par rapport à la survie de la planète. Les anglais ont souvent été précurseurs en la matière en alliant des musiques classiques à des sons plus « modernes ». Prenons quelques exemples dans des domaines soi-disant « alternatifs » :

1 - Le commerce équitable

2 - Les énergies

3 - La santé

 

 1 - Le commerce équitable :

Le label Max Havelaar est le plus connu dans ce domaine. Son cheval de bataille est de vendre quelques produits limités (essentiellement café) à très grande échelle et surtout en grande surface. Ce label oublie que la vocation des grandes surfaces n’est pas de faire du caritatif et qu’elles se servent plutôt de ces produits pour se donner bonne conscience. La finalité du consommateur reste aussi de se donner bonne conscience. En effet, qui donne des informations détaillées sur la démarche et le but du commerce équitable dans les supermarchés ? De plus, le label oublie que le commerce doit être équitable pour tous, même au sein des pays soi-disant développés. Favoriser les grandes surfaces ne me semble pas louable. D’autant que ce label met par ailleurs des contraintes énormes d’achat sur les petits commerçants, alors qu’eux, de manière générale, font une promotion du commerce équitable par conviction. Ils prennent le temps d’expliquer les tenants et les aboutissants aux gens, distribuent des brochures d’informations… De plus, beaucoup de témoignages attestent que le suivi du label laisse à désirer et que, sur le terrain, ce sont plutôt quelques opportunistes locaux qui profitent de la manne alors que les personnes nécessitant vraiment un soutien restent exploitées par les locaux un peu plus aisés. C’est pour ces raisons que le réseau Minga s’est désolidarisé de la plate-forme du commerce équitable dont Max Havelaar est actionnaire. Artisans du Monde se dit d’accord avec le réseau Minga, mais reste pour l’instant au sein de la plate-forme du commerce équitable, subvention de la communauté européenne oblige ? En général, l’efficacité des réseaux laisse aussi beaucoup à désirer. Je vais donner ici des exemples vécus personnellement pour essayer d’être plus concret. Il y a quelques années, lorsque j’ai décidé de reprendre une petite boutique de produits naturels et aussi de devenir thérapeute, je me suis beaucoup renseigné sur le commerce équitable. En effet, mon passé me faisait tendre vers ce type de démarche. J’ai enseigné et mené des projets de recherche appliquée au Nicaragua (pays le plus pauvre d’Amérique après Haïti) pendant environ 3 ans en vivant immergé au sein des populations locales. Je connaissais donc bien les problématiques. Eh bien ! Ce n’est pas facile de devenir distributeur ! Artisans du Monde demande une affiliation à son label et une présence d’au moins 50% de leur produits dans la boutique. Il faut savoir que les produits sont revendus à bénéfice zéro, ce n’est donc pas viable. C’est d’ailleurs pour cette raison que toutes les boutiques d’Artisans du Monde sont tenues par des bénévoles. Je me suis tourné vers la plate-forme du commerce équitable qui paraissait l’organisation la plus structurée et regroupant un grand nombre d’autres organisations (Max Havelaar, Artisans du Monde, Alter Eco,…). Je n’ai jamais reçu de réponse. Un an plus tard, au hasard d’un salon bio sur Paris, j’ai participé à une réunion sur le commerce équitable organisée par une petite association (Créamonde) qui a fermé depuis, faute de subvention pour le local de la part de sa commune. J’ai expliqué ma problématique devant les 30 vaillants parisiens assistant à cette réunion. Le responsable de « Garrigues » (projets alternatifs) (des gens qui essayent de trouver des financements pour les projets alternatifs) m’a dit que la personne qui s’occupait de la plate-forme était toute seule à gérer ça. Dans un premier temps, je me suis donc contenté d’afficher des infos sur le commerce équitable dans la boutique et de les distribuer au peu de personnes intéressées.J’ai appris alors que, dans une toute petite ruelle de mon quartier, se trouvait une boutique d’Artisans du Monde ouverte 2 à 3 jours par semaine. Avec un ami qui faisait déjà du bénévolat pour cette boutique, nous avons discuté avec la présidente pour que je puisse les aider en faisant un dépôt vente pendant leurs longues périodes de fermeture. Au bout de plusieurs mois, je les ai un peu violés en allant moi-même à leur boutique (en fermant la mienne) pour chercher des produits. Ils ont pourtant des horaires d’ouverture bien moins larges que moi. J’ai appris à cette occasion qu’il s’agissait d’une structure extrêmement lourde et que pour que quelqu’un soit dépositaire, il fallait que tous les membres soient d’accord. Pour l’instant, j’ai toujours des produits en dépôt (à bénéfice zéro) et je ne sais toujours pas si j’ai le droit d’être dépositaire. Ce roman dure depuis 4 ans et me permet de distribuer 3 produits ! J’ai reçu récemment une pub de la fameuse plate-forme du commerce équitable. Ils ont apparemment embauché une commerciale. Mais ils proposent des conditions de franco de port prohibitives pour les petites boutiques. En expliquant mes démarches et ma problématique, je me suis fait vertement envoyé sur les roses. J’ai donc laissé tomber la plate-forme. Je me contente de distiller au compte-goutte les quelques produits de la boutique d’Artisans du Monde du quartier. Ces responsables sont 2 retraités qui n’ont jamais été vraiment en contact de près avec les problématiques des pays du Sud. De toute façon, tout cela ne reste au final que du commerce des pauvres vers les riches et non pas une action visant à une réelle prise d’autonomie des pays pauvres. Il faut quand même aussi savoir (et là je parle vraiment en connaissance de cause), que le vrai rapport d’inégalité ne se situe pas uniquement à ce niveau (pays riches - pays pauvres). Bien sûr, il existe un historique d’exploitation (assez récent d’ailleurs : quelques siècles) du Nord vers le Sud. Mais, dans tous les pays, il y a toujours eu une poignée de personnes cherchant à « s’enrichir » sur le dos des autres plus naïfs ou, surtout, plus gentils. Chez les « pauvres » aussi. En abreuvant ces pays depuis des années (comme les pays dit riches en sont également abreuvés) par des illusions de soi-disant bien-être, nous leur avons transmis notre état d’esprit… Et peut-être en pire lorsqu’ils sentent que certains leur ouvrent une opportunité « économique ». Grâce à nos bons sentiments quotidiens, les pays du Sud ne rêvent que de Nike, de consoles Nintendo et autres. Il n’y a souvent pas de réfrigérateur dans les foyers, mais, généralement, le téléviseur est présent ! J’ai toujours en mémoire  - au Nicaragua, dans les années 80 - le camion de la Pepsi suivant de près le camion de la Coca même dans les villages les plus reculés, sur des pistes défoncées, aux fins fonds de la forêt tropicale.

2-Les énergies :

 

 Dans ce domaine également, il existe beaucoup de contradictions.

Commençons par l’énergie nucléaire.

- La revue La Vie (qui se veut pour un monde en paix) consacre la dernière page de son numéro 3127 (4 Août 2005) à une publicité pour l’énergie nucléaire d’EDF. C’est sûr, il faut bien avoir de l’argent pour publier la revue… mais quand même... qui pense aux générations futures ?

- Dans le même ordre d’idée, le président du conseil de surveillance de la NEF, la banque des alternatifs, est un ancien membre du CEA (commissariat à l’énergie atomique). Cela ne pourrait avoir que peu d’importance, car les nouveaux convertis sont souvent les plus fervents acteurs de leur nouvelle cause. Mais le président aurait déclaré que la catastrophe de Tchernobyl n’avait eu aucune conséquence (voir Silence n°328 page 41). Il a aussi forcément été promu avec l’assentiment et la caution des autres dirigeants de la NEF.

- Et puis, il y a notre « héros national » récemment promu officier de la légion d’honneur, Nicolas Hulot : ce dernier, sponsorisé par EDF (encore le nucléaire !), Loréal (vous savez le pilote Michael Schumacher) et Bouygues-TF1, diffuse un magazine de sa fondation pour la planète à 3 millions d’exemplaire dans les supermarchés. Selon lui, il faut juste arrêter de gaspiller, mais pas du tout remettre en cause nos modes de consommations destructeurs… Même si personne n’est parfait.

N’empêche que dans ses congrès pour la protection de la planète (le dernier date de Novembre 2005), Hulot invite en même temps Antoine Riboud (le PDG de Danone qui doit flairer une opportunité) et le pauvre Pierre Rabhi (d’ailleurs invité le même week-end à un congrès de Christian Cotten en cette très « fructueuse » fin d’année 2005).

- Remarquez que tout va bien : le prix Nobel de la paix, pour le 60ème anniversaire du lâcher des premières bombes atomiques, a été remis à l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) qui est juge et partie en ce qui concerne le nucléaire. Jamais un pris Nobel n’avait été autant controversé !

Voyons un peu ce qui se passe du côté des énergies écologiques ou moins polluantes en terme de contradictions. La revue Silence, dans son numéro de décembre 2005, nous montre avec fierté de gigantesques éoliennes de 5 Mégawatts dont une seule des pales tient sur un camion de 30 tonnes. Les éoliennes les plus courantes font 1,5 Mégawatts. Ces nouvelles éoliennes de 5 Mégawatts vont culminer à 186 mètres de haut avec un piler de 123 mètres et des pales de 80 mètres. Tout le système va être installée en pleine Mer du Nord. Le groupe néerlandais Polymarin qui produit ces nouvelles éoliennes a le projet de fabriquer des éoliennes de 10 Mégawatts…On n’arrête pas le progrès… du business ? Mais imaginez une tour Eiffel inversée et, de surcroît, avec une structure pleine, résister aux tempêtes de la Mer du Nord. C’est un travail colossal d’ancrage au sol, et ceci sous plusieurs mètres de fonds. J’ose à peine imaginer le coût de telles installations et de la maintenance… D’autant plus qu’il existe des solutions plus raisonnables en ce qui concerne les éoliennes. Mais, paradoxalement, ce n’est pas dans la revue Silence (qui est pourtant l’une des revues les plus connues en écologie alternative) que l’on peut trouver des informations sur les autres types d’éoliennes : c’est dans un tout petit journal généraliste de 8 pages qui paraît tous les 2 mois et qui s’appelle Morphéus. Dans le numéro 13 de Morphéus en page 13, nous pouvons découvrir le système Winside. Les turbines de ces éoliennes sont à axe vertical et leur technologie comporte de très nombreux avantages par rapport aux éoliennes classiques :

- la maintenance est beaucoup plus facile et moins onéreuse (elles sont moins endommagées car elles ont moins de prise au vent, par exemple),

- elles sont moins bruyantes,

- le danger mortel pour les oiseaux est très limité du fait de leur faible envergure,

- elles fonctionnent dans des conditions climatiques bien plus extrêmes,

- elles produisent jusqu’à 50% d’énergie en plus,

- elles sont relativement esthétiques et peuvent s’installer partout facilement (sur une maison par exemple).

C’est un système utilisé par l’armée depuis des décennies, en arctique et en antarctique… il est enfin accessible aux particuliers.

Le distributeur en France est : CAP-ter, 01 47 90 11 39, www.cap-enr.com.

Mais, il existe de nombreuses autres alternatives, soit hybrides visant à une réduction de consommation d’essence, soit complètement différentes.

La revue Horizons Virtuels de Michel Dogna a exposé de nombreux systèmes entre 2003 et 2005. Mais qui les utilise ? Pourquoi ces systèmes ne sont-ils pas plus divulgués ? Pourquoi les revues ou journaux qui travaillent dans ce sens ne sont-ils pas plus solidaires et ne se passent-ils pas ces informations importantes pour le bien de tous ? Pour seulement rester enfermés dans leur petite chapelle ?

Je vais citer ici quelques uns de ces systèmes.

- L’Ecomag : c’est un système incluant des aimants au cobalt. Les économies de carburant sont assez faibles et plus longues à venir sur les vieux véhicules ou vieilles installations. www.ecomag@wanadoo.fr. Peu convaincant.

- Le système Pantone : c’est un moteur utilisant toujours de l’essence… mais aussi de très nombreux autres carburants. Il est moins bruyant, la durée de vie est multipliée par 10, il consomme 3 fois moins d’essence, est non polluant et il est facilement adaptable sur la plupart des véhicules actuels. Certains agriculteurs bricoleurs l’utilisent. Voir Horizons Virtuels 1, 11 et 22 et le site www.quanthomme.org. Il devrait être promis à un bel avenir… s’il est diffusé.

- L’effet Searl : il est basé sur le principe rotor-stator et les champs électromagnétiques. Cette technologie ne consomme pas d’énergie. Voir le site : http://membres.lycos.fr/quanthomme et Horizons Virtuels n°3.

- Le générateur électromagnétique MEG : encore un système à énergie libre qui produit de l’électricité à partir du vide et de systèmes électromagnétiques. Voir le site de Thomas E. Bearden (l’un des co-inventeurs du MEG) : http://www.cheniere.org (mais il faut être anglophile) et Horizons Virtuels n°2.

- La N-machine de Bruce de Palma, toujours à énergie libre. Les détails sont disponibles sur www.quanthomme.org et Horizons Virtuels 2 et 7.

- Et le système de Nicolas Tesla ! Cet homme a été un inventeur de génie : plus de 700 brevets, dont notamment le courant alternatif, la télécommande, les lampes fluo, les rayons X… Ses brevets ont été rachetés, entre autres, par Westinghouse et Edison. Sa découverte la plus remarquable est que l’énergie électrique pouvait être propagée à travers la terre et autour de celle-ci dans une zone atmosphérique appelée « cavité de Schumann », comprise entre la surface de la planète et l’ionosphère. Des ondes électromagnétiques de très basse fréquence se propagent pratiquement sans perte vers n’importe quel point de la planète dans cette « cavité ». Par cette découverte, Tesla donnait accès gratuitement à une énergie universelle omniprésente pour toute personne équipée d’un récepteur adéquat. Pour corroborer cette découverte, Tesla avait mis au point une étrange voiture électrique. Il avait monté son récepteur sur une berline de marque Pierce Arrow. Cette voiture fut testée en compagnie de Peter Savo (pilote chevronné) pendant 8 jours au cours de l’été 1931, à toutes les allures, en ville et en campagne et ceci sans aucun carburant. Mais l’homme était devenu trop dangereux depuis bien longtemps : superstar de la science en 1895, il fut évincé vers 1917. Peu avant sa mort, son laboratoire de Manhattan fut pillé… et ses découvertes avec. Je ne peux que vous inviter à visionner la vidéo et à lire le livre « Coucou c’est Tesla – l’Energie Libre » aux éditions Félix. Voir aussi Horizons Virtuels n° 29.

3. La santé :

Je vous invite à lire l’article « A quel Saint se Vouer ? » dans lequel je parle des contradictions dans le domaine de la santé non conventionnelle (presque rien n’est fait pour confronter les points de vue) ou dans les domaines des aliments bio et compléments alimentaires dans lesquels les entreprises cherchent avant tout le profit (voir Votre Santé n°73, revue de l’Institut Paracelse n°55, forum de l’association AMESSI). Au sujet de réunions communes en médecine non conventionnelle, il est intéressant de savoir que le MILCT (Mouvement International pour le Libre Choix Thérapeutique) ressort la tête de l’eau après presque 2 ans d’absence. Le MILCT souhaite organiser ce type de réunions dans l’avenir. Il souhaite également réunir les associations en médecines non conventionnelles sous le sigle CERME (Comité d’Etude et de Réflexion sur les Médecines non conventionnelles en Europe). A suivre… Leur site est le suivant : www.milct.net. Mais, revenons à d’autres exemples de contradiction dans le domaine de la santé. Il est bien connu que François Mitterrand s’est aidé avec les produits Beljanski en fin de vie. Malgré de nombreuses démarches, ils restent introuvables en France. Dans un très bon article du hors série 2005 de Votre Santé, Eric Ancelet décrit comment certains opportunistes essayent de monter en épingle un soit disant cas isolé de rage dans le Sud-Ouest de la France sur un chien venant (on ne sait comment) d’Afrique. C’est un bon moyen trouvé par certains pour faire accepter - par la peur - la micro-puce sous-cutanée pour tous les animaux domestiques. Sécurité oblige… Après avoir fliqué les animaux, on en fera de même avec les humains… si ce n’est pas déjà en partie fait. La redevance audiovisuelle n’est-elle pas dorénavant couplée à la taxe d’habitation de manière automatique ? Il faut maintenant se manifester pour dire que l’on ne possède pas de téléviseur… Je recommande ce hors série de Votre Santé : il est bien fait et aussi plein d’humour. On y trouve notamment la retranscription (véridique) de la conversation d’un pédiatre avec des infirmières à l’occasion d’un pot de départ. La future infirmière à la retraite lit le BEH (bulletin hebdomadaire épidémiologique)… Le pédiatre ne le lit pas. A lire absolument. Dernier exemple, et ce n’est pas le moindre : le tabac. Comme nous avons la chance en France d’avoir un ministère de la santé qui maîtrise la situation et qui se préoccupe avant tout de notre bien, ce dernier a pris des mesures. Il a augmenté à mort les taxes sur le tabac pour combler le trou de la sécu et mis des avertissements du type « le tabac tue » sur les paquets. Mais, le gouvernement a-t-il pris des mesures pour que les milliers de produits chimiques contenus dans le tabac soient diminués ? A-t-il mis des réserves sur l’utilisation de plants de tabacs OGM ? S’est-il informé que de nombreux thérapeutes pratiquant la médecine psychosomatique parlent d’un lien étroit entre le cancer du poumon et la peur de la mort ? Est-il au courant que le déficit de la sécu est en grande partie dû aux coûts exorbitants des traitements chimiques anti-cancer ? Merci pour les slogans sur les paquets de cigarettes ! Ce même gouvernement est-il au courant que le nombre de cancers a surtout augmenté depuis les nombreuses émissions radioactives de la deuxième moitié du 20ème siècle ? Sait-il que les taux les plus bas de cancer du poumon se situent dans les pays dans lesquels le nombre de fumeurs adultes est le plus élevé (Japon et Grèce). Le professeur Schrauer, président de l’Association Internationale des Chimistes Bio-Inorganique a même témoigné devant un comité du congrès américain en 1982 qu’il y a longtemps qu’il est connu des scientifiques que certains constituants de la fumée de tabac agissent comme agents anti-cancer dans les tests sur les animaux. La couche de mucus créée dans les poumons éviterait l’introduction des particules radioactives. Voir le site www.evolutionquebec.com et l’article « Fumer aide à prévenir le cancer du poumon ».

 

En guise de conclusion, je reprendrai l’image du saumon très bien décrite par feu le Dr Jean Nancroix dans Votre Santé n°76 de Janvier 2006 (c’est une reprise de l’une de ses chroniques de décembre 2004 en son hommage). L’interview dit à peu près : « même si le courant est fort, il faut quand même toujours essayer d’aller à contre-courant ». En un mot : résistance ! Arrêtons de gober tout et n’importe quoi sans chercher, sans laisser parler notre libre arbitre. C’est certainement l’un des meilleurs moyens pour essayer d’éviter à notre humanité l’éternelle fuite en avant qui ne la mènera sûrement qu’à sa perte. Dans les années 1990, FR3 avait passé un reportage très intéressant : « le prédateur des prédateurs ». Ce reportage montrait une expérience faite sur une île au large des côtes australiennes. Sur ce petit caillou luxuriant de végétation, d’à peine 500 mètres sur 1 kilomètre, des lapins ont été introduits. Au bout de quelques mois, il n’y avait plus ni végétation ni lapins sur l’île.

Evitons de continuer à être ces lapins.

Christian BAUER,  Ingénieur, naturopathe, thérapeute. cbauer1@free.fr.  

Publié dans Santé

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article